"Le bleu n'est pas plus laid que le rouge." Hermann Hesse (1877-1962), Éloge de la vieillesse.
"Devant une carte d'Italie, on dira : "C'est l'Italie". Pourtant, chacun sait qu'entre ce vrai pays qu'on nomme l'Italie et un simple contour sur une feuille de papier, il existe une différence. Mais alors, par quel miracle une image peut-elle faire voir, du premier coup d'œil, une chose alors que précisément elle n'est pas cette chose ?" Philippe Comar, La perspective en jeu, 1992.
" [...] il y a trois temps, le présent des choses passées, le présent des choses présentes et le présent des choses futures." Augustin (354-430)
"Qu'on ne croie pas que la force du coloris [colorito] consiste dans le choix de belles couleurs [color] [...]." Ludovico Dolce (1508-1568), Dialogo della Pittura intitolato l'Aretino, Venise, 1557.
" Cet homme eſt venu. Newton avec le ſeul ſecours du Priſme a démontré aux yeux que la lumiere eſt un amas de raïons colorés, qui tous enſemble donnent la couleur blanche.[...] Quelle eſt donc la cauſe des couleurs dans la nature, rien autre choſe que la diſpoſition des corps à réflchir les raïons d'un certain ordre, & à abſorber tous les autres." Voltaire (1694-1778), Lettre philosophiques, Lettre sur l'optique de Mr. Newton
"[...] beaucoup d'œuvres d'art ne sont pas spécialement divertissantes [...]. [...] beaucoup d'œuvres sont plutôt repoussantes et laides.
"[...] je ne me limite pas à affirmer que le monde n'existe pas, je soutiens aussi que tout existe, excepté le monde. [...].
"On Groups
(Traduction d'un travail dû à Marshall Hall jr L.I.T. 28, folios 5 à 18 inclus).
La notion-là, qui la conquit, qui la trouva, qui la fournit ? Gauss ou GALOIS ? L'on n'a jamais su. Aujourd'hui, tout un chacun connaît ça. Pourtant, on dit qu'au fin fond du noir, avant sa mort, dans la nuit, GALOIS grava sur son pad (Marshall Hall jr, op. cit. fol.8) un long chaînon à sa façon. Voici :
Le jeudi 13 novembre, Maryse et Michel Tellier sont venus au collège présenter aux élèves de 3ème le film CEUX D'USSEAU DANS LA GRANDE GUERRE. Partant des noms inscrits sur le monument aux morts de leur commune, M. et Mme Tellier ont entrepris un travail de recherche, consultant les Archives communales, les Archives départementales, le J.M.O. (Journal de Marches et d'Opérations), etc. À partir des documents interrogés, ils ont dessiné les portraits d'hommes et de soldats à la lumière des contextes humain et historique liés à la Première Guerre Mondiale. La forme aboutie de ce regard est un film où l'image, le texte, le document, etc. et le son s'articulent pour rendre hommage à ces hommes du commun qui participèrent à l'Histoire.
"Donc, concluait-il, nul discours jamais n'abolira l'hasard." Georges Perec (1936-1982), La disparition, 1969.
40 minutes devant une peinture de genre...
Johannes Vermeer (1632-1675)
La Laitière, 1658
Huile sur toile, 45,5 × 41 cm
Rijksmuseum, Amsterdam.
"Un voisin compatissant l'accompagna à la consultation à l'hôpital Cochin. Il donna son nom, son rang d'immatriculation à l'Association du Travail. On l'invita à subir auscultation, palpation, puis radio. Il fut d'accord. On s'informa : souffrait-il ? Plus ou moins, dit-il. Qu'avait-il ? il n'arrivait pas à dormir ? Avait-il pris un sirop ? Un cordial ? Oui, il avait, mais ça n'avait pas agi. Avait-il parfois mal à l'iris ? Plutôt pas. Au palais ? Ça pouvait. Au front ? Oui. Aux conduits auditifs ? Non, mais il y avait, la nuit, un bourdon qui bourdonnait. On voulut savoir : un bourdon ou un faux-bourdon ? Il l'ignorait." Georges Perec (1936-1982), La disparition, 1969.